Le patron de l’Union des droites pour la République (UDR), Eric Ciotti, allié au RN, a dit mercredi craindre qu’une « forme de tambouille » puisse « installer la gauche au pouvoir », après que le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a estimé que les « perspectives de dissolution » s’éloignaient.
« Ce serait une étape de plus dans la descente aux enfers de notre pays sous l’autorité de M. Macron », a déclaré M. Ciotti à Montauban lors d’un déplacement de soutien au candidat local de l’UDR à une législative partielle, Pierre-Henri Carbonnel.
« Je note avec satisfaction que le ministre de l’Intérieur (Bruno Retailleau, ndlr), président des Républicains, a indiqué que pas une voix ne devait aller à la gauche », a dit le député des Alpes-Maritimes, avant de poursuivre : « Pas une voix à la gauche, ça veut dire toutes les voix à Pierre-Henri Carbonnel. »
« Pas une voix pour la gauche », avait en effet affirmé mardi sur Europe1-CNews M. Retailleau, interrogé sur la consigne de vote de son parti lors de ce scrutin partiel à Montauban, où il s’est lui aussi rendu, vendredi, pour soutenir le candidat LR qui n’est pas parvenu à se qualifier au second tour.
« Nous appelons à une dissolution de l’Assemblée »
« L’alternative est claire ici, et ça sera la même pour le pays finalement », a continué M. Ciotti, martelant que « si M. Macron ne démissionne pas, nous appelons à une dissolution de l’Assemblée nationale ».
« On voit bien qu’aujourd’hui, ceux qui ont érigé des murs, ces murs sont en train de tomber », a-t-il estimé à propos du front républicain encore en partie à l’oeuvre lors des législatives anticipées de l’été 2024. « Moi je les ai fracturés (ces murs), j’ai voulu les ébrécher l’année dernière, mais cette union, ce rassemblement, est pour moi une évidence. »
L’ancien président des Républicains a aussi lancé depuis Montauban « un appel aux députés LR aujourd’hui, pour nous rejoindre. Ils ne peuvent pas rester à bord du Titanic, même si l’orchestre joue encore à l’Elysée. »