« La France avec son “Bloquons tout” pseudo-révolutionnaire, le non perpétuel aux sacrifices pour relever ses finances, n’est plus à l’avant-garde, mais est devenue une société arriérée et corporatiste. » C’est ainsi que Mario Ajello, éditorialiste d’Il Messaggero, décrit la situation sociale et politique actuelle en France. Et le quotidien centriste n’est pas le seul d’Italie à tenir ce genre de propos.
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Dans son article, Mario Ajello poursuit : « Charles de Gaulle disait avec un air de supériorité “Ah, les Italiens”, Nicolas Sarkozy avec Merkel riait de l’Italie, mais aujourd’hui, l’heure n’est plus aux caricatures […] Crions “vive l’Italie”, car ici le système républicain tient debout, et on pourrait rajouter en imitant de Gaulle : “Ah, les Français”. » Une partie de la presse transalpine le rejoint.
La presse centriste critique la France
Le très conservateur Panorama parle, lui, d’« arrogance française, incarnée par Macron, qui se retrouve sur le banc des accusés », comme le traduit Courrier International. L’hebdomadaire n’est pas le seul, à droite, à pointer du doigt la France. Mais, plus surprenant, notent encore nos confrères du Courrier International, la presse centriste semble également s’y mettre. Outre Il Messaggero, Corriere della Sera raille « l’arrogance de Macron qui se considère comme supérieur à ses concitoyens, ses adversaires politiques ou ses partenaires internationaux », une attitude « en continuité avec le passé français », où les dirigeants ne peuvent pas s’empêcher de « faire toujours la leçon… C’est un syndrome national ».
Linkiesta, toujours cité par Courrier International, fustige « l’arrogance néocoloniale française », qui a, selon le journal, « provoqué une réaction de rejet en Afrique, et l’humiliante expulsion des troupes françaises ».
« Depuis toujours, les deux pays sont en compétition »
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À noter que la presse italienne et le french bashing sont une vieille histoire d’amour, qui est actualisée à chaque crise politique entre la France et son voisin transalpin. Plus encore, explique Il Sole 24 Ore, « depuis toujours, les deux pays sont en compétition pour démontrer sur la scène mondiale qu’ils sont celui où l’on mange le mieux, où l’on vit le mieux, où l’on s’habille le mieux, et à une autre échelle, en économie et en politique, la concurrence est grande entre les deux pays, par exemple en ce qui concerne l’influence en Méditerranée ».
Et Il Sole 24 Ore de tenter d’expliquer la tension entre amour et haine entre les deux pays : « Un pays, la France, s’aime trop, et l’autre, l’Italie, pas assez. »
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